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(F)=FloxFFYM / (G)=Georges / (M)=Melvin / (S)= SarahFoetus / (T)=Tapage / (TW)=Tiriwurst / (G)= Guena / (N) = Niko |
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DEUXIEME SOUS SOL #2 | |||
NEVER KNOW #264 pages A4, bubbledoggie@gmail.comZine choppé par hasard et excellente surprise ! Il semble être fait par celui qui a sorti le cdr discographie de Contravene chroniqué dans ces pages, donc le garçon a du gout [tout à fait, il s'agit de l'ami Democrachiasse] ! D'ailleurs la plupart des chroniques évoluent dans le genre crust, dis-beat et compagnie, et il semble avoir une sérieuse culture là dedans ce qui fait des chroniques bien nourissantes, surtout que le style et l'orthographe sont totalement décomplexés, ce qui donne un ton très drole et agréable à lire et quelques jeux de mots (involontaires ? "saint d'esprit" hihi et citer DarkThrone dans une chronique de Active Minds, faut le faire !). Mais y'a aussi un bon petit lot de chroniques de disques de rap ! Et un paquet de zines à la moulinettes aussi, des chroniques atteignant la demi page A4. Très bonne idée de regrouper sur une même page tous les disques de soutien ! Hormis le coté leger de la lecture, le rédacteur n'hésite pas à rappeler et souvent pertinemment qu'il est anarchiste et pourquoi. Donc un gros zine a lire parce qu'il y'a aussi les interviews : les crusties d'Human Compost (dont le nom de l'album, "reign in shit", ressemble à celui du classique de Slayer d'une manière tout à fait fortuite si j'en juge par les propos tenus dans l'interview), greg future noir, toujours déterminé à abattre le capitalisme à coup de pavés, HHM qui relevent le coté chelou des questions obligés du type "pourquoi faire un groupe avec que des filles dedans ?", les éditions tahin party, chiken'call, le zine mauvais, enfin que du bon, 64 pages de cut and paste dans les yeux ! (G) |
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PROFANE EXISTENCE #5484 pages A4, 5$ - http://www.profaneexistence.comRetour au numéro simple pour Profane qui produit une fois de plus un numéro diablement intéressant. Toujours parti sur leur concept de couverture laissé à un artiste différent on a droit ce coup ci à une artiste de NYC, Fly. Bien sûr le Profane propose également une compilation CD (26 groupes, des français de Tanker Chaos aux hollandais de Makiladoras, avec des pointures comme Warcollapse, Massmord ou d’autres moins connus) Au sommaire, un report du CLIT Fest, de ce qu’on donné les ateliers, puis interview des groupes Mischief Brew, Inhaste de Seattle, les hongrois de Human Error (dommage que Dan ne pose pas de question sur le nationalisme hongrois, et la position du groupe sur ce problème, certains auraient pu avoir quelques surprises) on enchaîne gaiement après ce groupe sur un peu banal scene report de la ville Umea, dans le nord de la Suède. Ensuite un long entretien avec la jeune fille qui illustre la couv, Fly, plus de 10 pages, on voit l’intérêt que Profane porte vers les dessinateurs, ça fait plaisir et ça change des interviews de musiciens qui font de la basse et qui kiffent discharge et qui espèrent un jour tourner en Suède ou au Mexique…On termine sur des recettes de cuisine et les chroniques de Profane, pas mal de trucs français chroniqués, certains trucs sont assez marrants, celle de Kni Crik m’a fait bien marré : « je me demande bien ce qu’un saxo chevrotant pourrait avoir à faire avec les indiens ! »… Pour finir l’édito est consacré à un double CD hommage à Stif d’Icons of Filth décédé en 2004 (M) |
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LE MONDE N'EST PAS UNE GOURMANDISEEd. No pasaran http://grafgil.free.frQuel plaisir de retrouver un recueil de Gil ! Durant les années 80 jusqu’à la moitié des années 90 il n’y a peut être pas un graphisme plus symbolique de l’alternatif et de l’antifascisme en France. Animateur de l’historique label On A Faim, dessinateur pour Reflex, Noir & Rouge, le Monde Libertaire, Mad Movies à l'époque où la revue n'était pas si commerciale et pour une floppée de groupes (BxN, LV88, WDC, Nuclear Device…) on avait plus eu trop de nouvelles de lui depuis quelques années. C’est donc chose faite avec ce recueil qui reprend nombre de ses dessins parus dans les 4 premiers, des nouveaux dessins (certains en couleurs) et une préface écrite par l’auteur qui nous fait une p’tite biographie. C’est prêt de 100 pages de nostalgie pour les vieux, ou de découverte pour les plus jeunes… (M) |
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APATRIDE #103 euros PC chez A pas d’titre, BP22, 31620 BOULOC – birdacrete@hotmail.comNouveau numéro de ce fanzine tourangeau qui parvient à garder une parution des plus régulières mais qui commence par la charade la moins drôle que j’ai jamais lu (uh uh). Au sommaire ce coup ci une interview de la Fanzinothèque, c’est chose rare que de les entendre parler et c’est bien dommage ! Leur boulot vis-à-vis du fanzinat hexagonal force le respect et c’est sympa de voir un fanzine soutenir leur démarche en leur permettant d’expliquer leur boulot ! Il y a également un petit historique sur le punk en Grèce, article de Jon Sapilla qu’on a piqué à Aurélie pour l’utiliser pour notre dossier hellénique. Vient ensuite l’indispensable rubrique vendetta du « C’est pas moi qui l’ai dit », quelques bonnes perles et quelques déclarations bien senties et bien trouvées ! Avec tout ça on a l’inévitable double page végétariste, la suite des aventures des animaux d’Aurélie… Pustule pardonnera t’il à Riquette les œillades répétées que celle-ci fait à Tyson, le molosse effrayant qui ne serait qu’asocial « avec les enfants et les autres chiens »… Ayant manqué de me faire dévorer par l’adorable monstre baveux, je reste légèrement dubitatif sur cette restriction ! Il y a également des photos rigolotes (dont l’une montre une jeune fille déguisée en serviette hygiénique armée d’un nunchaku en tampax…) un couvrante signée Tirisaucisse et de nombreuses chroniques. Voila un numéro qui rassurera certainement les nombreux lecteurs et lectrices légèrement déçus du numéro 9 ! (M) |
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RATCHARGE #13Prix libre - xxgluestickxxbrigadexx@yahoo.frCa faisait un bon moment que j’avais pas lu ce fanzine lyonnais tout en collages, loin de l’uniformisation triste des fanzines réalisés sur ordinateur, un peu comme celui que vous tenez entre vos mains quoi … Ce 13ème numéro commence donc par un édito bien envoyé et riche en idées, on trouve ensuite trois interviews bien tournées et intéressantes, une du fanzine Warning (from Portland, cuir, clous et spikes au menu), une interview de Romain (parisien fan d’Amebix, de Chuck Norris et d’UK Punk) et une du groupe Invasion (from Barcelone, Discharge, squats et histoires de labels sont à l’affiche). Tout ça est entrecoupé d’une reprise d’une vieille intw de Heimat Los, d’une traduction d’un texte historico analytique du noise core japonais (qui devrait ravir les amateurs et impressionner les profanes), un texte perso de l’adorable DisYann et des chroniques de disques peu nombreuses mais détaillées et explicatives. Tout ça est à la sauce punk hardcore oldschool et dégage un charme incroyable, notamment dû à l’iconographie bien balancée et aux textes écris à la première personne qui donnent un côté très personnel sans tomber dans le moi-je anecdotique d’un We’re gonna fight. L’un des zines punk les plus agréables que j’ai lu ces derniers mois ! (M) |
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MAUVAISE #2Mai 2008 – 2 ou 3 euros - mauvaise@no-log.orgMauvaise est un skinzine lillois que j’ai trouvé à un concert des Barrocks à Montreuil. Directement attiré par l’article sur Stanley Kubrick prestement repéré j’en ai acheté un à l’un des rédacteurs de passage comme moi sur Paris. Ce second numéro impressionne par sa qualité qui saute aux yeux dès l’on feuillette la quarantaine de pages proposées. Au sommaire, une courte interview de Ralf Marsault, l’auteur du mythique livre de photos « Fin de siècle » c’est intéressant mais finalement on reste un peu sur sa faim, on aurait aimé avoir quelques réponses supplémentaires… On passe ensuite à un entretien avec le groupe Oi’n’roll Gonna Get Yours, je connaissais pas du tout (j’suis de toutes façons toujours un peu largué lorsque je lis la presse tondue) l’iconographie propose quelques photos du groupe dont l’une en concert où l’on reconnaît les principaux animateurs de la culture skinhead oldschool visiblement très enthousiasmés par la prestation de ce groupe parisien. Vient ensuite le clou du spectacle ; un long article sur Orange Mécanique suivit d’une présentation de l’expo itinérante consacrée au cinéma de Stanley Kubrick. L’article sur la culture skinhead et sa relation avec Orange Mécanique est passionnant et bien écrit. Il propose des points de vue assez originaux et prouve que les articles de qualités sont autant à retrouver dans la presse underground que dans les livres « officiels ». La fin de l’article m’a par contre particulièrement agacé… La morsure amère de la plus profonde jalousie me croque sans vergogne lorsque l’on suit l’auteur de l’article décrire sa visite de cette expo qui outre pléthore de photographies exposait les costumes et les accessoires des films. Par pure mauvaise foi je pointerai donc uniquement les petites erreurs retrouvées dans la dernière partie : HAL ne vient pas contrairement à ce que dit la rumeur des lettres IBM décalées (ça vient de Heuristic Algorythm), Barry Lyndon s’écrit avec deux Y et Kubrick a bien vu Eyes Wide Shut monté puisque c’est la nuit suivant la présentation du film achevé à Terry Semel (boss de la Warner), Cruise et Kidman qu’il est décédé… Mais foin de ces mesquineries et saluons le travail (et la chance) du rédacteur. On arrive alors au lourd, une interview fleuve avec le groupe rap Singe des Rues. L’interviewer l’annonce dès l’intro, c’est ses potes et on peut le sentir dans le ton très discussion "apéro-cacahuètes" de l’interview. Le résultat est excellent, plus fouillé qu’une interview classique et on apprend que le groupe a choisi son nom à cause des films « La conquête de la Planète des Singes » et « Primates »… Lorsqu’en plus je lis que parmi leurs influences on retrouve Substance Mort et K. Dick, Carpenter et Romero, Blade Runner et Raymonde et les blancs becs je m’dis qu’il faudrait que je me repenche plus sérieusement sur le skeud du groupe ! L’interview finit sur des réflexions très justes sur le mouvement skinhead et la contre culture. L’interview la plus politisée du zine, et la plus intéressante ! Le zine se clôt sur une interview du Prisonnier, la distro lilloise, présentation du lascar et de ses quinzes ans d’ancienneté. Au milieu de tout ça les habituelles chroniques de disques et de fanzines. Une excellente découverte pour moi, un skinzine de qualité qui s’inscrit dans la voie royale tracée par le parisien Cheribibi. (M) |
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KRISS VILA Sang FuturEdition Moisson Rouge, 13 euros – www.moisson –rouge.fr Moisson Rouge réédite ce livre de Kriss Vila (écrivain scénariste né en 1950) datant de 1977. Cette roman hardcore qui oscille entre meurtre de flics et apologie de la défonse propose également une mise en page fanzinesque qui ramène plus de 30 ans en arrière, lorgnant vers Bazooka et Sniffin’glue. Collages, photos et pavés de textes s’enchainent. Le texte abandonne parfois en route toute ponctuation ou utilise la typographie pour faire resortir des mots, parfois de manière quasi aléatoire. Mais ce serait un peu rapide de ne voir dans ce livre qu’un document sur une époque. L’histoire et la narration ont peut être vieilli, elle n’en demeure pas moins intriguante et traversée de fulgurance presque Burroughsienne ! Le parcours de Dickie la Hyène trouve un échos surprenant dans des personnages réels qui s’illustreront quelques années après la sortie du livre. Tueur de flic, junk, zone suburbaine, le monde décrit bascule parfois lorsque le récit suit El Coco Kid, écrivain héroinomane dont les flashs semblent propulser Kriss Vila dans sa propre peau virtuelle. Court, tranchant et nihiliste juste ce qu’il faut. Un roman punk pour les punks qui montre également le chemin parcouru en 30 ans ! (M) |
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BIMBO KILLERS " Du sang sur les murs"Livre, éditions ACRATOSDu sang sur les murs est d’abord un livre magnifique et imposant : plus de 200 pages de textes et d’illustrations couchés sur un beau papier glacé et balisées par deux couvertures bien sympathiques ! Je parlerais juste de celle d’Alexis Mondragon, excellent photomontage reprenant les jumelles de Shining ! Venant avec l’album du même nom des Bimbo Killers, il est à la fois un prolongement graphique et littéraire du disque, mais également une vitrine pour nombre de leurs proches invités à venir proposer des textes, des dessins ou des BDs. Généreux, le livre mixe des auteurs confirmés (Beltran, ET, Cha, Charmag…) avec des p’tits jeunes qui font ici leurs premières armes ou de vieux brisquards qu’ils ont réussis à faire travailler ! Du au nombre de participants, le résultat intrinsèque est variable et soumis aux goûts du lecteurs… Mais gageons que chacun chacune puisse y trouver son compte ! Le verso du livre est une partie consacrée à l’album où l’ont retrouve les textes agrémentés de commentaires et de belles photos du groupe. Un super boulot d’Acratos qui s’est chargé de la mise en page et de l’impression ! Après la BD de Tchoupi, les Marseillais frappent décidément très très fort ! (M) |
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NYCTHEZINE #5 + spécial "école" Le zine à la mise en page qui rigole le moins innove en présentant un splitzine avec lui-même ! On a donc droit d'abord au nouveau numéro de Nycthézine qui commence avec 8 pages de chroniques les unes à la suite des autres, avec en essai l'exercice, peu concluant à mon gout, qui consiste à relier des zines par des associations des contenus. Un texte bien interressant sur l'historique du groupe polonais Dezeter et une interview de l'asso Joyeux Merdier, avec pour finir une section du zine consacrée aux groupes de .. heu... folk punk ? Bref un numéro sans surprise avec toujours la même précision doctorale (voire l'enquête sur l'"attentat" au concert à Berne haha). Et cerise sur le gateau, on retourne le zine et hop on a un numéro spécial école. Ca commence avec un texte sur les mécanismes de délégation de pouvoir chez les lycéens dans différents conseils et on enchaine avec les intw de deux punks profs. Sacrément interressant, en tout cas plus que n'importe quel blahblah sur l'éducation libertaire. Notamment celle de Jeff, prof de chaudronnerie, ca change radicalement des théories échafaudées en glandouillant sur les bancs de la fac ou des articles de Marianne sur la violence à l'école ! Une immersion salutaire dans la réalité. Le dossier est bien complet puique "illustré" de paroles de groupes punks sur l'école, avec quelques chroniques de disques thématiques et 5 pages et demi de chroniques détaillées de livres sur l'école lu par l'auteur ! Ce qui donnera une excellente orientation bibliographique à ceux qui voudront approfondir le sujet. (G) |
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PUNX ARCHIVE #1 Spécial Kochise Ce dossier - pas spécialement destiné au grand public ? - est une compilation d'interview du fameux groupe anarchopunk Kochise, de la "première" période du groupe (89-93). Les interviews ont été toutes retapées. Perso j'aurais fait l'inverse (prendre des intw de différentes périodes avec la mise en page d'origine), surtout qu'ici il ne s'agit pas de "tout" avoir sur le groupe (un choix à été fait dans les interviews, heureusement d'ailleurs, c'est suffisamment répétitif comme ça !). A la limite le plus intéressant ne serait pas d'avoir des fac-similés des zines de l'époque ? (cf le projet Punk Press). Sinon la lecture vaut pas mal pour mesurer la progression de l'anarchopunk en france en 15 ans. Ce qui m'a le plus frappé c'est que les interviews étaient beaucoup plus politiques - les membres militent dans des organisations anarchistes et ne s'en cachent pas, certaines habitudes de langages n'avaient pas été prises (Q : Vous supportez le Rock Against Majors, pourquoi ? R : Parce que Virgin sont des « enculés » !!!) et ils sont clairement contre ETA ha ha ha. (G) |
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NINA
ET SES IDEES NOIRES #5 Couvrante magnifique et originale (même si une poignée de geeks sauront d'ou vient l'idée), qui augure d'une légère amélioration dans la mise en page : même si le rédacteur reste un forcené du Times New Roman en taille 10, y'a pas mal de trucs collés à droite à gauche qui sont bien excellents et dans le ton sans foi de l'édito. Très politique en tout cas, et mine de rien c'est pas commun. On retiendra par exemple un hilarant détournement d'une dépêche AFP (Une émeute pertrubée par des provocateurs sociaux démocrates). Des chroniques, peu des skeuds et quelques zines mais de choix, et qui ne tombent pas dans les panneaux les plus grossiers (cf l'édito encore), le tout saupoudré d'une petite touche émo sensible dès la couvrante. Pas concensuel en tout cas ! Deux interviews : Pogomarto et une grosse du groupe de rap Ape/Sing des rues, 7 pages qui m'ont parues plus interressantes que les quelques essais de ce types lus à droite à gauche. Bref un zine qui fait le standard maintenant. (G) |
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PLUS OI ! LA VIE #1 Deux grosses interviews dans ce gros zine : la référence oi ! Une Vie Pour Rien ? et le groupe anarchopunk La Société Elle A Mauvaise Haleine (vous ne devinerez jamais dans laquelle on lit le plus qu'il "faut avoir des couilles"). Etonnament, c'est dommage que cette dernière ai été faite en live, parce qu'en en dehors des initiés c'est parfois impossible de discerner les vannes des réponses sérieuses, bref 9 pages qui auraient pu être raccourcies. Celle d'UVPR? est beaucoup plus posée. Bref une chouette ouverture de ce zine qui bouscule certains a priori. Mais, outre son titre, le zine fait plus axé oi ! à cause de son gros dossier sur le foot, dont je ne dirais pas un mot, je n'ai pas eu le courage de le lire (y compris les interviews, de Sherwood (!), Reazioneet Vanilla Muffin), tomber sur un texte de Molodoi coincé entre un texte de Reich Orgams et de Komintern Sect m'a coupé toute vélléité, surtout qu'aucun texte critique ne semble être présent ni le moindre recul. Coté international on a une interview avec les hongrois de Lecsa Punk, peu-être un peu trop courte. Quelques idées assez originales égayent le zine, comme presenter des groupes sous forme de cartes Crados (ça c'est de la référence!), une interview de 84 des Sub Kids en fac-similé ou une chronique de 4 pages d'un album de Johnny ! D'ailleurs c'est le seul vrai défaut de ce zine, les chroniques (nombreuses !) sont un peu courtes. Encore une fois un sacré bon premier numéro, avec une chouette mise en page (les choses ont bien évolué en quelques années), même si l'édito nous apprend que ce n'est pas la première expérience zineuse des auteurs. (G) |
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REMI PEPIN "REBELLES, UNE HISTOIRE DU ROCK ALTERNATIF" Ce livre sur l'histoire dudit rock alternatif en France a un handicap majeur qui saute aux yeux sa couverture vraiment laide et son titre racoleur. On est encore plus dubitatifs quand on lit que c'est l'oeuvre de l'auteur et non un choix de la maison d'édition. Malgré ça, ce n'est pas un livre écrit par un journaleux en mal de sensationnel, mais bien par un acteur de l'époque, à savoir un zicos de Guernica (groupe de cold-wave intrigant dont on attend toujours une réédition de leur courte discographie). On ne peut s'empêcher de comparer ce bouquin avec Nyark Nyark, surtout que leurs sorties furent quasiment simultanées. Et il s'agit clairement d'un bon complément : alors que Nyark Nyark ne propose qu'une vision fragmentée de l'histoire (c'est un bouquin d'interviews), ici on a un récit plus unitaire et plus facile à suivre (et qui évite les contradictions d'une page à l'autre). A l'inverse on a donc un seul point de vue, ce qui est toujours limité, même si l'auteur a eu la bonne idée de demander quelques témoignages à quelques uns de ses potes (de toute façon ça s'appelle "une histoire de rock alternatif" et pas "l'histoire du rock alternatif" - on vous évite les querelles d'experts pour savoir quelle sourate n'est pas canonique). Ca se lit vraiment très bien, l'auteur essaye un peu de faire du style, ce qui agrémente la lecture ou parfois au contraire tombe un peu à plat... et fait souvent des rappels du contexte politique de l'époque. En plus bien illustré, c'est donc un chouette bouquin à avoir si bien sûr t'as les moyens de lâcher 25 euros pour un livre qui ne changera pas ta vie. Après tout la rébellion est un business comme un autre. (G) |
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APATRIDE #9 Neuvième opus pour Apatride qui, après avoir développé des numéros autour des enfants, du sexe ou des filles, se penche ce coup ci autour du rock'n'roll… Même si ce coup ci c'est un peu moins creusé ou fouillé vu que cette thématique ne repose uniquement que sur 4 interviews de groupes (Monster Klub signés sur le pénible label NO-CO, les Banane Metalik, les peu prolixes Goldblade et pour finir les fameux The Bones). Les différentes interviews ne m'ont pas vraiment passionné ce coup ci, il faut dire que le choix éditorial de ce 9 ème numéro me laisse aussi froid qu'une nuit de Novembre ! Dommage qu'Aurélie ne se soit pas fendue d'un petit historique de cette scène ou d'un texte d'analyse qui aurait permis de remettre un peu dans le contexte ces groupes somme toute assez différents aux réputations parfois sulfureuses. Le tout reste quand même sympathique à lire, surtout pour les chroniques au ton toujours très enlevé ! (M) |
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UNE VIE POUR RIEN #7 Voilà le numéro annuel de ce zine imprimé à la couvrante toujours très réussie. Disons le directement cette livraison vaut le détour pour quelques-unes de ses interviews, qui sont, comme toujours, toutes faites en live. On commence avec 6 pages avec Camera Silens, dont le rédacteur a réussi à faire causer un ancien membre, le tout agrémenté de photos d'époque, si on s'intéresse à l'histoire du punk en France on est servi ! En plus révélation croustillante sur le sort de leur premier chanteur pour ceux qui comme moi n'étaient pas au courant. Tout ça pour annoncer la reformation du groupe l'année prochaine ! Non je rigole... Deuxième gros morceau, 6 pages aussi avec les italiens de Nabat, toujours live, toujours avec une super iconographie, qui revient longuement sur les débuts du groupe dans le contexte très politique de l'Italie de ces années là ("Nous étions un groupe anarchiste dans la lignée de Crass" nous dit Steno, un peu normal avec un nom comme ça !). Troisième gros morceau, interview de Zona A, groupe moins connu ici mais tout aussi important que les deux précédents, puisqu'il s'agit d'un des tout premiers groupe de punk d'Europe de l'est (Slovaquie), zines tirés à 5 exemplaires, disques achetés au marché noir et police secrète au rendez-vous ! Une bonne partie du zine est d'ailleurs consacrée à l'Europe de l'Est puisqu'on trouve aussi Boiler, premier groupe de oi! anti-raciste de Hongrie apparemment, et Voice of Boy, un groupe Biélorusse. Même si ces derniers n'ont pas grand chose à dire, une interview live d'un groupe de punk/oi! dans un pays où sont inaugurés des monuments à la gloire du créateur de la Tchéka, ça a de la gueule ! Rappelons que toutes les interviews sont traduites en anglais, et c'est livré avec un EP. Pour le reste du zine quelques skinneries dont certaines très dispensables qui serviront à quelques uns à appeler apolitique cette publication qui étudie un moyen d'expression d'une partie de la jeunesse populaire. (G) |
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NYARK NYARK
! FRAGMENTS DES SCENES PUNK ET ROCK ALTERNATIF EN FRANCE 1976-1989
Nyark nyark ! Comme le disaient les bérus fut un temps... Cet énorme boukin de 2 kilos retrace la scène punk engagée, ou tout du moins concernée, de 1976 a 1989... Bien sûr son auteur, Arno Rudeboy (ex guitariste de Bolchoï) a sélectionné une partie de cette scène, sinon le livre aurait du faire au moins 200 kilos (à mon humble avis). On ergotera pas sur sa sélection qui reste assez large au final, allant des anciens (Métal Urbain, La Souris Déglinguée) aux anarcho-punks ou rock radical (Haine Brigade, The Brigades, Kochise) en passant par le rock alterno (Béru, Ludwig Von 77, Nuclear Device) et bien d'autres encore. Ce boukin est axé sur 5 périodes, 76-79, 80-82, 83-84, 85-86, 87-89, ou l'on retrouve donc des interviews de groupes de ces moments, maquettés comme un bon fanzine punk comme qu'on faisait vraiment en ce temps là avec des ciseaux et de la colle, illustrations et photos d'époque incluses s'il vous plait. Mais on y trouve pas que des groupes car le punk, ou le rock alternatif a toujours été un mélange des genres, d'ou idem, des interview de fanzines (On A Faim !, New Wave), de labels (Rock Radical Records, Kronchtadt Tapes) et d'autres acteurs de ces scènes (radio FMR, Red Warriors...). Ce livre est aussi illustré par des graphistes qui ont aussi participé de plein pieds et poings liés à leurs outils dont Chatterton (The Brigades), Roland Cros et Laul (B.N.), et d'autres combattants dans l'ombre des spotlights. Ce livre se présente format 33 tours, d'où son poids... Et est accompagné de 2 CD de morceaux inédits, lives ou perdus dans les méandres de notre mémoire où l'on retrouve la majeure partie des groupes en cause dans les pages pré-citées... Bon voilà... Finalement vu la taille et le volume de l'objet, ainsi que le parti pris de l'auteur, avec 2 disques, le prix reste finalement plus que correct, par contre à chourave à la Fnac, ça va être un peu plus chaud, bonne chance... Il doit être possible d'en commander en nombre au prix de gros (sûrement 30% comme pour les libraires), alors faites vos commandes et restez groupés ! (T) |
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CLONE ZINE Comme expliqué dans l'édito, il s'agit de l'intégrale des dix numéros de ce minizine de 4 pages A4, diffusé quasi-uniquement sur Saint-Etienne ces deux dernières années, et édité par l'ancien rédacteur de Full Of Shit. C'est d'ailleurs une bonne idée de les proposer à un plus large public car au final on a un bon zine bien complet. C'est orienté hard-core old-school, on retrouve par exemple des (traductions d') historiques de Dischord, Negative Approach, Black Flag et Adolescents (faudrait d'ailleurs arrêter de traduire "kids" par "gamins"...). Un truc particulièrement excellent sont les petits "textes d'opinion", brefs et percutants : un sur les textes d'opinion (héhé), un sur vivre de sa musique versus DIY (héhéhé), un anti-supporters (haaa enfin !), et comment être punk en 10 leçons !! En plus y'a des aspects plus politiques dans le zine, comme un report d'une mission rouge et noire (mais qu'est ce que ça veut dire ?) en Palestine. Le gros reste du zine est surtout constitué d'interviews, et on reste dans le old-school avec Face Up to It et Strong As 10 et Customers (all-star band ?), et pis le zine perso Bavardage aussi. Ya de l'humour et du recul dans les questions, ça fait plaisir. Bref, hard-core et politique, mise en page class, que demander de plus ? (G) |
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CAPSULE & NODOI Les potes d'Acratos ont sortis cet album, recueil d'une soixantaine de pages de BD dessinées par Tchoupi. Son style, une sorte de crayonnés éxecutés au stylo est ultra dynamique et bien original. Les histoires plus ou moins longues renvoient aux anecdotes classiques qui fourmillent dans la scène et qui fait que de temps en temps notre quotidien se rapproche plus d'une BD de Margerin que d'une chanson de Crass ! Sinon le livre est superbement imprimé, dans un format assez grand (plus large qu'un A4) et est dispo prix libre ! On dit quoi ? On dit « Merci Acratos ! » (G) |
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CUL DE SAC #3 et #4 Juillet et Aout 2007 culdesac@no-log.org ou téléchargeables à http://culdesac.fanzine.free.fr/ Allez zou un peu de pub pour le zine proche de l'APF 38… Des BDs rigolotes et cyniques, une interview de H-War (hip hop avec Nox ex Nocif, ex P4), des chroniques désopilantes (le Flaky Fest) ou des pages sur des groupes improbables (Allah Akband avec Mc martyr et DJ had uh uh uh) des chroniques et plein de bonne humeur qui rend ce ptit fanzine très sympa dont on ne peut que conseiller la lecture ! (M) |
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ROBERTA Edition speciale Belle couverture rose pour ce ptit zine de squatteurs suisses qui propose diverses infos sur divers aspects du squattage en Suisse ou à l'étranger… Donc infos sur l'expulsion de la Tour super bien illustré par une BD vraiment réussie, infos sur d'autres squats suisses ou étrangers comme avec cet article sur Ungdomshuset. (M) |
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ROTTEN EGGS SMELL TERRIBLE #17 Nouveau numéro pour ce fanzine à la remarquable régularité ! Si les derniers numéros m'avaient moins passionné par des sommaires qui ne m'interpellaient guère, je suis ici impressionné par un sommaire dense et particulièrement intéressant. Sont interviewés ce coup-ci : La Raia, particulièrement bavards qui offrent d'érudites réponses aux questions pertinentes de Thierry. Amusant de les voir vouloir se détacher de l'influence Béru/Lucrate au début de l'interview pour ensuite largement lesévoquer dans la suite ! La démarche intéressante du groupe trouve ici quelques explications sur leurs motivations… Une interview de Mass Prod, peut-être un peu trop courte, surtout à côté de celle qui suit : Frank« Violence » Freijnik, ancien numéro 1 du très controversé Punk Rawk. Ceux qui ont découvert tant de groupes grâce à Violence, son premier zine, le savaient déjà, les plus jeunes le découvrent peut être, mais Frank est un puits de connaissance et son interview brasse quasiment 20 ans de punk hardcore undergound. Passionnant. On enchaîne sur la discographie des Barracudas, ça me passe un peu au dessus de la tête mais ça intéressera sûrement plein de gens ! C'est ensuite Marine et Jean Asylum du jeune zine parigot Nina et ses Idées Noires, intéressant même si parfois le ton ou les propos peuvent agacer, en tous cas sa motivation et son implication force la sympathie ! Ensuite Brigitte Bop racontent des blagues et Une Vie Pour Rien revient sur sa carrière et la sortie de l'album des Lutèce Borgia. Intéressant et parfois surprenant ! Ficelé avec quelques chroniques, cet opus 17 de REST est vraiment un des meilleurs que j'ai pu lire depuis un p'tit moment ! (M) |
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GERONIMO #1 58 pages A4, 2 euros pc Gogniat Romain, Dos Les Laves 140, 2718 Lajoux, Suisse, Geronimo-fanzine@hotmail.com Premier numéro de ce zine hélvéte et c'est quand même bien fournit. Mise en page assez basique (trop d'espace ?) mais pas beaucoup de plantages pour un premier numéro (on ne comptera qu'une page en double). Le sommaire est varié et ça ça fait plaisir. On commence par une bio de Johnny Cash, puis une de George Orwell ("arrestation de militants anarchistes de factions diverses telles que le PSUC, le POUM, la FAI, l'UGT et la CNT" kofkofkof Durruti doit en perdre sa colonne !). On a aussi une petite bio de Jean Renoir, et ça fait vraiment plaisir, ça change des films de zombis. Par contre malgré cela on n'échappera pas à la béatification du casse-couille Ken Loach dans le (gros) dossier sur l'Irlande. C'est pas mal foutu du tout, plusieurs points de vus son évoqués : historique, cinéma, zines etc. Et surtout un article et une interview au sujet des étonnants "Murals", photos à l'appui ! Mon seul petit regret est qu'en conclusion du texte historique l'auteur dit avoir essayé de mettre à jour le problème politique et social, mais j'ai eu du mal à voir autre chose que la religion dans son texte ! On peut se détendre avec une interview de l'inimitable Marcor (si tu ne sais pas qui est Marcor je te conseille cette interview !), et y'a aussi LAN, vieux groupe local apparement, inconnu au bataillon. Et pis un lot de chroniques, certaines bien détaillées ! (G) |
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LA VIE DES FORCATS Eugène Dieudonné – 216 pages – 10 euros – Editions Libertalia, 21 ter rue Voltaire 75011 Paris - http://editionslibertalia.com Une nouvelle livraison des Editions Libertalia, d'un livre épuisé depuis 80 ans écrit par Eugène Dieudonné membre de la bande à Bonnot qui fut déporté aux travaux forcés en 1913... Et qui sait de quoi il parle donc. Il s‘est évadé en 1927 puis fut gracié grace à une campagne orchestré par le reporter Albert Londres. A signaler qu'à bagnard, bagnard et demi, la préface est signée par le militant emprisonné d'Action Directe, Jean-Marc Rouillan (qui poursuit lui aussi ses écritures au travers de différents bouquins récemment publiés, cherchez vous mêmes ou attendez le prochain zine si vous n'en voulez plus, mais bon, cherchez vous mêmes d'abord...). Le tout est abondament illustré par Thierry Guitard, prolixe auteur de BD, illustrations, etc aussi bien dans des fanzines, disques, que des livres, et qui entre autres à fait de nombreux dessins contre la prison et particulierement une exposition qui tourne dont les originaux sont vendus en soutien aux prisonnier-es d'Action Directe... (T) |
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VIVRE PAS SURVIVRE, les origines du punk 1974-1980 Patrice Herr Sang – Les éditions du Yunnan c/o Celia BP6, 75462 Paris cedex 10 celiableue@netcourrier.com - chais plus combien de pages - 6 ou 8 euros chais pu non plus... Un petit livre écrit par Patrice fondateur du fanzine NEW WAVE début 80's, qui a d'ailleurs reprit sa parution depuis quelques années au même format et assez régulièrement par ailleurs (commande en gros pour vos distros via le meme contact ci dessus). Ce bouquin reprend le titre d'un des premiers morceau d'Haine Brigade, les superbes dieux de l'anarcho punk francais, et retrace le debut du punk via sa propre experimentation et constatation de la chose... Ca veut dire que ben non, c est pas une enième histoire du punk mondial, etc... en fait ça traite principalement de l'England, de la Pologne et de la France. C'est bourré de petites infos interessantes qu on ne lira surement pas dans les autres biographie du punk. Bon le truc c est de le lire et vous verrez par vous même, ca vous fera toujours passer une petite heure si vous etes bloqué dans les grèves de métros a Paris ou si vous vous faites chier cet hivers au coin du feu à la cambrousse... (T) |
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INERTIE/ DIMWIT #5 Deux zines bien sympathiques de hc DIY politisé qui se sont unis en un splitzine. Ils se sont tellement unis dans un bordel qu'on devine joyeux qu'on a du mal à comprendre qui fait quoi ! Dès qu'on pense avoir pigé, paf, on comprend au détour d'une phrase qu'on a rien compris ! Le zine commence cash par une intw de No Rest, et comme les groupes ne sont jamais introduits, il faut attendre le milieu de l'intw pour comprendre qu'ils viennent de Porto Allègre ! D'ailleurs ce système force à lire les interviews, on peut pas faire une chronique en se contentant de lire les intros. On est même obligé d'ouvrir le zine, y'a même pas de sommaire hahaha ! Le même joyeux bordel dans les chroniques, faites sans prises de tête (EP de Hyacint chroniqué trois fois) ni volonté d'être à la page (mention spéciale à la chronique du EP de Coexist, sorti en 94 !). Ceci est à l'image de la mise en page, ciseau-colle power, l'entrain qui a du être de mise pendant la confection nous prend à la lecture, super agréable ! D'autant qu'il y en a de la lecture, avec des intws, surtout dans la veine punkhc/crust, la plupart du temps bien conséquentes. Retenons les 15 (!) pages des bordelais de Holy Fuckin' Shit, des propos bien censés sur pas mal d'aspects de la scène punk DIY (impact politique du punk, gestion des concerts, etc.). Petite déception avec l'intw des crust de Dissect, ils sont de Turku, je croyais que c'était un groupe turc haha ! Ils sont de Filande en vrais. On survole vite une intw de Perspective en englishe et on tombe sur La Pétroleuse, librairie/mailoder, qui cause pas mal du deal de bouquins. Un report très passion d'une tournée en Pologne, quelques petits textes à droite à gauche « Bouffons de punks citoyens », un texte sur des anars en Argentine à l'époque où ça chiait grave (comment ça, ça chie toujours ?), et « Sauve ta scène – écris des lettres », qui s'ouvre sur une allégeance à l'entre-temps disparu Stéphane Adamski et ses lettres incroyables ! Bref une lecture sacrement motivante, une liberté de ton qui rappelle pourquoi on lit des zines, pas bridée la volonté d'être le meilleur-zine-politisé/DIY ceci cela-en-froissant-personne. (G) |
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L'OREILLE CASSEE #19 Dix-neuvième numéro pour un zine punk qui commence a avoir un paquet d'années au compteur. D'ailleurs c'est simple, au sommaire il n'y a que des vieux, et, à part le groupe suédois AstaKask, que des vieux de la scène punk française. On glisse sur le groupe Stalingrad pour arriver sur le premier gros morceau du zine, une interview de six pages Rotten Eggs Smell Terrible, dans laquelle on apprend tout de ses précédents zines des années 80 (Kronique, Poltergeist). Interview agrémentée de l'humour habituel de Thierry. Il y aussi Rytrut Éditions, à qui on doit les traductions en français de La philosophie du punk et de Chansons d'amour de Crass. Actuellement ils planchent sur un bouquin avec les paroles des Dead Kennedys ! Très bon choix d'interview, on en voudrait même encore au bout des deux pages. Ce zine permet même de voyager un peu dans la quatrième dimension avec une entrevue avec Philippe Manoeuvre (poufpoufpouf) et on attaque le second gros morceau : une interview de Frank Frejnik, ancien zineux (Violence) et ex-rédac chef de Punk Rawk. Alternant avec des propos sur son ancien zine, il nous explique un peu le fonctionnement de la presse musicale, et, malgré les 7 pages de l'interview, on aurait aimé qu'il se lâche un peu plus à certains moments ! Bien intéressant en tout cas, malgré quelques passages qui frôlent la mauvaise foi, comme ce « L'underground aime et chérit ses groupes et lorsqu'ils deviennent plus connus, il y a un sentiment de trahison », ce qui est totalement faux, la trahison est quand des groupes renient par leur attitude le milieu qui les a supporté, qu'ils soient connus ou non. A l'inverse, des groupes sont devenus connus sans que l'underground parle de trahison. Bérurier Noir (1982-1989) est l'exemple le plus flagrant, ou, plus près de nous (dans tous les sens du terme), La Fraction. Analyser des faits objectifs comme un amour déçu, c'est le niveau zéro de l'argumentation ! Pour revenir à l'Oreille Cassée, il y a aussi des chroniques de punk, et, agraphé à l'intérieur, un numéro (pas numéroté ?) du minizine I Want You To Be Punk, qui fleur bon le punk '77. Bref une livraison qui vaut le détour pour ses interviews de choix minutieusement préparées. (G) |
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PODRUM X #4 Le fanzine de Senka de Subotica (ville serbe bien connue par tous les amateurs de punk et de bureks) qui regroupe interviews de groupes punk hardcore (ici AOS des USA, Contra la Contra de Biélorussie et Nakot de Serbie avec Nesa de Doomsday Graphics au chant et Rakkaus de Finlande qui n'ont pas grand choseà dire !) et expressions artistiques (poésie, dessins, . En plus on retrouve des pages consacrées à la situation du travail au Vietnam, des recettes de cuisine (et après avoir goûté, on peut leur faire confiance !) des pages de photos (portraits de potes, photos de groupes) et d'autres infos souvent axées libération animale. Senka cherche des contributeurs (colonnes ou artistiques – mais en anglais) alors n'hésitez pas à communiquer avec elle ! Elle fait du dessin et du collage sur photoshop, vous pouvez voir son taf ici :http://podrum-x.deviantart.com/ (M) |
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PERSPECTIVE #4 Perspective est un zine qui appartient à la catégorie des « zines personnels », c'est-à-dire un véritable moyen d'expression pour la rédactrice, qui parle de ce quelle a envie, en particulier souvent de sa vie. Pour preuves les 4 pages d' « édito » et un texte intitulé « Qu'est ce que je ferais si il me restait 24 heures à vivre ? ». Ce genre de littérature peut produire des choses très agréables à lire (on peut penser à Rad Party par exemple), mais certaines personnes n'y trouvent aucun intérêt, à vous de juger. Sinon le zine évolue dans ce qu'on pourrait appeler la scène « trash-core » au vu des scènes reports et des interviews (Jojo de Dimwitt/KrapNek, Youssouf Today et Strong As Teen). A la fin du zine on trouve un texte où Hélène se demande ce que veulent les gens qui s'abstiennent... question qui peut paraître étonnante alors que la littérature sur le sujet ne manque pas. Ceci illustre bien le rapport trouble à la politique qui transparaît aussi dans les interviews (qui se limitent malheureusement souvent à « nous on est ultra-cool, les gens sont des cons, on peut peut être les convaincre qu'ils se trompent » - je caricature à peine). En parlant du milieu anarchiste, un interviewé nous dit : « L'idée de faire partie d'un uelconque 'réseau' ou d'une quelconque communauté ne me plaît pas trop ». La lecture du zine prouve pourtant le contraire ! Mais là n'est pas le but ni l'intérêt du zine. (G) |
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LA FAUTE A QUI #7 Fanzine punk/oi !/ska de Reims bien sympathique. Malheureusement les interviews sont vraiment courtes et extrêmement décevantes, entre Cri d'Alerte qui dénonce courageusement la mode des fausses crêtes, Reazione qui expliquent qu'on peut pas leur piquer leurs tatouages et RedKick qui ne veulent plus dire du mal de Charge 69 (humour !). Et c'est bien dommage car sinon le zine est varié, avec une page cinéma (sur le premier Evil Dead !) et des présentations de bouquins, en particulier deux pages bien écrites sur la philosophe Hannah Arendt et sur une BD qui tort le cou aux ignobles protocoles des sages de Sion. A noter une interview de Camera Silens sortie des cartons (parue à l'origine en 93). Mention spéciale à la présentation générale du zine qui est travaillée en particulier la couvrante : papier gris avec en recto un dessin tiré du EP de Bolchoi (je crois) et en verso un montage à partir du texte de Noir Les Horreurs de vous savez qui. (G) |
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WITCH #4 A
Encore un fanzine imprimé qui nous vient de l'Est. Ce coup ci c'est un
zine anarcho-féministe polonais, le quatrième, rédigé par un groupe formé il y
a 10 ans. Je ne sais pas de quand date ce numéro mais il ne semble pas être
tout à fait récent. La couverture est cartonnée, la présentation soignée et la
mise en page élégante rend d'emblée l'ensemble sérieux ! 18 pages en
anglais nous permettent de comprendre un peu de quoi il retourne. Au sommaire
donc : Manifeste anarcho-féministe, un texte sur les conséquences des lois
anti avortements en Pologne, interview d'une membre de Pro Femina et d'une
membre de Woman on Waves (assos féministes qui font de l'info médicale, du
soutien…) une interview d'une des organisatrices de Rdece Zore (festival
féministe slovène), une des groupes polonais Girls in Action et Antichrist, du
groupe yankee Harum Scarum, des biélorusses de Hate to State, un texte sur la
poète/chanteuse Diamanda Galas, un article sur la situation des femmes en |
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HLUBOKA ORBA #26 Alors que Profane Existence vend à 10 dollars sa nouvelle formule, de Tchekie nous vient le 26ème numéro du zine de Filipe (du groupe See You In Hell) : Hluboka Orba, nom dont j'ai déjà oublié la signification ! Et c'est tout juste 200 pages imprimées pour 2 euros ! Disons le de suite, je n'ai jamais vu un truc aussi imposant et aussi impressionnant ! Seule ombre au tableau, c'est entièrement en tchèque, ce qui me fait penser qu'un zine aussi imposant est rentable uniquement dans son propre et petit pays… On rêve… On commence donc par 15 pages de colonnes, puis 80 pages de tour reports divers (!) avec un truc sur l'Indonésie, le tour de See You In Hell au japon (28 pages de textes et de tofs, raaaah ça a l'air passionnant !) une tournée en Australie de je sais pas qui, Guided Cradle (ex Dread 101) pour leur Euro Tour 2006, puis See You In Hell et Homo Consumens en Belgique et en Californie, puis des scene reports sur la Roumanie écrit par l'inévitable Tavi Pavilionul 32, sur les villes de Slezsko en Tchekie, Kiev en Ukraine et Kraljevo en Serbie. Ensuite viennent 15 pages de textes politiques sur divers sujets, puis les 85 dernières pages sont consacrées à la culture avec les interviews de Bomben Alarm (Allemagne), Otto Itkonen (fanzineux finlandais), Festa Desperato, Smartut Kahol Lavan (Israël), Seb WGF (! Uh uh uh, bon disons le direct, on ne regrette pas ici de ne pas comprendre le tchèque lorsqu'on voit les impayables photos de Seb, notamment celle de son mariage !) un truc sur un machin polonais (pas capté de quoi il s'agit) encore une sorte de report « United Crusties » 2005 / 2006… On finit en beauté par les chroniques de zines et de skeuds ! Définitivement le zine ultime, frustrant de pas pouvoir comprendre, mais passionnant rien qu'en chouffer les tofs ! Un sacré bravo pour le boulot de ouf que tout ça représente ! (M) |
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RADIO REZIJA #1 Nouveau zine macédonien animé entre autre par Vasko du groupe SXE FPO, Radio Rezija prouve lui aussi la formidable vitalité de la scène dans les ex pays du bloc communiste. Ce fanzine propose donc des textes en macédonien, il m'est difficile de dire de quoi ça parle (le macédonien est une langue qui s'écrit en cyrillique) des chroniques de disques, également dans cette langue, mais aussi des textes de présentation en anglais (entre une colonne et une page) sur de nombreux groupes hardcore écrits par les groupes eux mêmes (Arsonist, Hooverville, Ajenxs la tragedia, Ruidosa Immundicia ainsi que les bordelais Face Up To It et beaucoup d'autres) on y trouve de plus quelques interviews (Final Approach, Let's grow, Speak our Minds, Screwed Up et une interview plus longue et plus intéressante avec les croates de Väseline Children). On retrouve en plus un scene report de la scène punk hardcore russe, de ses origines à la situation actuelle. Premier numéro prometteur. (M) |
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PROFANE EXISTENCE #52/53 A nouveau un double exemplaire de Profane de 168 pages avec deux compilations CDs. Cette fois ci on a un long exposé du cas de la vie activiste, militante, et combative du centre social d'UNGDOMSHUSET au Danemark qui s'est fait violemment expulser et racheter par une secte religieuse. Un boulot de titan avec des interviews intéressantes, longues et approfondies avec NUCLEAR DEATH TERROR (Crust danois), VISIONS OF WAR (crust belge), FALL OF EFRAFA (crust épique anglais), SIGNAL LOST (hardcore mixte US), THE COOTERS (punk rock n roll US), HAPPY BASTARDS (punk rock US), SKARP (Grind US), APPALACHIAN TERROR UNIT (les nouveaux Nausea US), ABDUCTEE SD (punk rock féminin Suèdois avec un membre de Imperial Leather), CHUMBAWAMBA (@punk anglais a polémiques), PISSCHRIST (crust australien), + les recettes vegans de Maygun toujours surprenants et excellentes, une présentation du SUBWAR COLLECTIVE (Serbie), de L'HERITIC CLUB (Bdx), un excellent journal de la tournée de SEE YOU IN HELL (Hc/Crust czech) au Japon. La partie politique présenté et rédigé par Dave Trenga de BEHIND ENEMY LINES dans son topic 'By Any Means Necessary' toujours bien recherché et documenté et le gouvernement américain en prend encore pour son grade. Les textes d'expressions habituels dont un de Dan sur le 'le label et le DIY' qui se rapproche pas mal de se que j'en pense sans qu'on se consulte dernièrement. Plus de 300 chroniques de disques, zines, etc... plus les deux excellentes compilations CD livrées avec. Toujours et encore l'incontournable fanzine du mouvement anarcho punk. C'est toujours aussi passionant. Rien à redire ! Tout ça livré avec 2 CDs compilations avec un consacré au label, et puis l'autre consacré à la scène internationale. (F) |
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SEDITION #6 Un nouveau numéro pour ce fanzine hardcore punk musicale de Bordeaux après un long silence de 2 années ! Apparemment le zine a dans le passé créé pas mal de débats car il n'aurait pas été assez DIY et aurait trop business pour certains ! Perso j'aime bien ce zine toujours gratuit même lorsqu'il est déficitaire de beaucoup d'euros ! L'édito explique le pourquoi du comment. Je trouve que le taf et l'engagement est respectable. Et il ne fait que s'améliorer à mon gout. Ce numéro est impriméà 1000 exemplaires sur papier recyclé ! Au sommaire de ces 58 pages on a des interviews de GRAVES AT SEA (crust métal US), HELLBATS (psycho rock n roll punk français), PREJUDICE (hardcore suisse), WITCH HUNT (hardcore punk US), YEARS OF NO LIGHT (hc lourd Bdx), et MARTYRDOD (crust punk suédois avec un membre de SKITSYSTEM). Les interviews sont bien menées et abordent des sujets intéressants en gardant un éclectisme des styles dans le punk/hc d'aujourd'hui. On a aussi la 3ème partie et fin du tour report d'AMANDA WOODWARD au pays de l'oncle Sam. Un dossier sur le végétarisme avec des interviews de OLLIB (photographe militant/ activiste vegan très intéressant), ONE VOICE (assos activiste des droits des animaux), VEG INFO (asso militante/ activiste de Yann Boislève et Sandrine) et finallement de A.V.I.S. (asso vegan tenue dans le sud ouest par Philipe l'infatigable). Le tout est super bien foutu au niveau de la mise en page et est d'une excellente qualité. Fourni avec une tripoté de chroniques de disques et les pubs qui soutiennent leur activité de gratuité. J'attends avec impatience le prochain numéro. Ca pourrait devenir le MRR à la française vu son éclétisme... (F) |
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MONONOKE #4 / KEPALA ESKORBUTA #2 Voici enfin le nouveau MONONOKE fait par David aussi responsable du label KAWAII Rds entre autres. Il s'implique dans un tas de trucs dans le mouvement et n'hésite pas à mettre en avant les differentes scènes du DIY au sens large. Ce numéro ne contient pas d'interviews de groupes ce qui change un peu. Donc nous avons ici des entretiens longs et fouillés de FIGHT FOR YOUR MIND label / distro (oui de l'autopromo pour oim), MANIACS (fanzine de cinéma fantastico-horrifique) intéressant, et aussi EBRUITEZ ! (asso d'organisations de concerts sur Bourges fait par Stéphane et Bruno) bien cools les anciens :) et ça fait plaisir de voir des choses bouger ailleurs que dans les grandes villes ! Un côté internationaliste avec des scènes reports d'Indonésie, de Malaysie et de Nevers (again !). Un tas de chroniques de zines qui lui sont chères et qui prouve qu'il y en a des gens qui se bougent. Un tas de chroniques ziks éclectiques et de contacts distro, etc... Un sacré taf condensé et qui fait toujours autant plaisir à voir. Vivement le prochain. |
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PLUS QUE DES MOTS #2 Voilà certainement la grosse sortie de ce printemps...84 pages dans les dents... et du lourd... on commence par un édito très conscient où le rédacteur découvre (dés le second numéro !) que « les groupes de musique ne sont pas forcément les personnes ayant le plus de choses à dire [...] et paradoxalement ce sont les plus exposés dans les zines » ! Remarque d'autant plus mature qu'on comprend à la lecture du zine que le rédacteur n'a pas encore l'âge de quitter un commissariat tout seul ! Le reste de l'édito met les choses au point par rapport au DIY et au non-profit, rien à redire. Pour la mise en page on retrouve une excellente maquette à base de collage, et parfaitement lisible, ce qui montre que malgré l'ère de l'ordinateur, les vieilles bonnes méthodes sont toujours les meilleures. Pas mal de petits textes bien intéressants à droite à gauche, et un bonne grosse interview de Christophe Stonehenge, rien d'étonnant. Une interview du groupe de hard-core de Dijon Krap Nek, auteurs d'une démo bien roots et dont un des membres est aussi impliqué dans la scène par le biais d'un zine (Dimwit) et d'une distro. Une interview où les interventions d'autres membres du groupes prouvent qu'on peut faire de la musique dans la scène punk-hc DIY tout en restant un parfait touriste du point de vue des idées. En tout cas l'« argument » comme quoi faire de la politique dans la scène punk c'est prêcher des convertis se prend une urne bien bourrée sur le coin du bec. Interview aussi bien intéressantes du zine/label Mononoke/Kawaï (17 pages ! Les punks formatés aux interviews d'une page en viendront-ils à bout ?), et une des canadiens de Ballast, plus en demi-teinte, du en particulier à la barrière de la langue. Des chroniques (dont quelques livres), des petits textes, des dessins en plus pour arriver à plus de 80 pages. Vivement que ça continue ! (G) |
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UP THE ZINES ! #3 Troisième numéro en moins d'un an pour ce zine consacré exclusivement aux zines punks ! Et en plus le nombre de pages a augmenté ! Ce qui montre bien qu'il y a de quoi raconter sur la production de zines, principalement francophones. D'ailleurs si d'autres se lancent sur la même idée, peut-être existera-t-il un jour un zine sur les zines sur les zines, une sorte de littérature tertiaire, en général réservée aux poids lourds genre Kafka... On retrouve une trentaines de chroniques bien détaillées (certaines font plus d'une page) par un archiviste compulsif qui connaît son affaire (d'où le ton parfois légèrement professoral dans les chroniques "peut mieux faire" héhé), et des interviews de zineux donc, tous bien bavards : Ratcharge (hx/sk8 à la production étonnante), Nychtézine (zines punk anar très documenté), et Hey You ! (tiens, j'ai oublié de la lire !). Il y a aussi une rubrique rigolote et certainement appelée à continuer qui relève les noms de zines constitués par des titres de chansons (malgré une faute de parcours pour un album des Bérus). Mais surtout le gros morceau reste une interview croisée de trois vieux briscards des années 80, Stéphane, Luc et Guillaume (je vous laisse retrouver qui est qui), et qui porte principalement sur...le métal ! Car on oublie bien souvent que dans les années 80, la barrière entre métal (c'est-à-dire les groupes qui avaient accéléré le tempo par rapport aux groupes commerciaux, et inventant des genres qu'on appelle maintenant le trash, le death, le grind, le crossover etc.) et hard-core était quasiment inexistante, les deux genres évoluant dans l'underground (avant l'explosion du death au début des années 90, les signatures de groupes comme Morbid Angel ou Carcass sur des majors etc. et l'extremisation du black metal) et étant souvent "conscientisé". Pour les nombreux punks qui ont écouté du métal cette interview est tout simplement passionnante. Pour les tout aussi nombreux punks qui n'ont jamais compris comment on pouvait écouter du métal, ils verront que les influences majeures des premiers groupes de métal étaient bien des groupes comme Discharge, voire Crass, et que les distingos métal, hardo core, punk ne sont venus que plus tard. L'exemple le plus connu et probant restant Napalm Death. Seul oubli de l'interview : répondre à la question cruciale de savoir s' il faut dire trash ou thrash. (G) |
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TRUBLION #2 Nouveau numéro pour Trublion. Au sommaire : Aurélie "Apatride" et Paulin "Plus que des mots" pour les zineux, le Collectif Mary Read pour la musique et les peintures de Tiriwurst pour le dessin ! Tout ça est agrémenté de quelques textes d'opinions, d'une BD de Cha et des inévitables chroniques de zines et de skeuds. Chaleureusement rédigé (en contraste avec un fond et une forme assez noirs) et efficacement ficelé, ce zine fait le break grâce à une mise en page efficace, même si ça doit pomper 3 cartouches d'encre pour imprimer juste un numéro ! Claire et aérée sans être trop dispendieuse en espace, elle rend la lecture du zine très agréable ! En résumé on a là un bon zine et comme pour pas mal d'autres publications (Aie, Nina, Père Castor...) on voit là la preuve de l'étonnante vivacité du fanzinant punk/anarchopunk français ! Souhaitons leur longue vie, tous ces "jeunes" zines ne manquant guère que d'un peu d'expérience et parfois d'un peu de recul sur certains sujets... A suivre de prêt donc. (M) Une chose est sûre, c'est que depuis quelques mois, le fanzinat estampillé DIY subit un renouveau de qualité, car c'était plutôt rare de voir des numéro 1 ou numéro 2 avoir autant de gueule que par exemple ce second numéro de Trubilion. Donc mise en page bien clean, sur fond noir, avec BD de Cha et illustrations de Tiriwurst qui claquent bien ! (moins d'originialité quand au dessin de couverture par contre uh uh) Outre les habituelles chroniques et textes (rien de renversant à ce niveau là), on a donc les interviews. Le gros morceau est celle de son collègue de l'excellent Plus Que Des Mots. Et les réponses sont longues attention, Christophe Stonhenge n'a qu'à bien se tenir ! Les gens qui arrivent à tenir une demi-page sur une question de 5 mots ont des choses à raconter, pour sûr ! (Bon, il faut avouer que c'est des fois un peu rigolo, comme « Q : Féministe, l'est-tu ? R : Tu touches vraiment des points compliqués avec tes questions. etc » hihi). On a aussi droit à Aurélie Apatride (le secret de sonéternelle jeunesse ? S'essuyer la figure avec un rat, comme le suggère la photo illustrant l'interview. On comprend mieux pourquoi elle est toujours à en adopter un nouveau) et aux rappeurs du collectif Mary Read --- intéressante de constater que le seul groupe de musique interviewé ne fait pas de punk ! Il a fallu le temps pour qu'on se sorte du délire fan-zine, où on croit que quelqu'un qui fait de la bonne musique à des choses à dire, mais une fois ceci passé le niveau des zines s'en ressent. (G) |
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CHERIBIBI #1 Le voila enfin le nouveau Cheribibi. Donc du passé faisons table rase, on recommence donc au numéro 1, d'une manière résolument pro pour de nouvelles aventures ! Nouvelles ? Ben pas vraiment, le fond reste dans la voie tracée par dix ans de fanzinat, et la rupture éditoriale n'est guère perceptible. Donc les vieux qui suivaient l'histoire depuis longtemps ne seront pas surpris, pas de "c'était mieux avant", les ptits jeunes ont l'occasion de saisir le train en marche... Au sommaire luttes et cultures populaires narrées avec une gouaille, parfois un peu forcée, mais toujours très sympathique. En interview on retrouve le groupe du Ministère des Affaires Populaires, les Cockneys Rejects, une rencontre avec Pascal Tourrain l'homme tatoué (l'interview est racontée de mémoire et le résultat est excellent), Don Letts pas avare en anecdotes croustillantes pour les amateurs de reggae et de Clash (ce qui est loin d'être mon cas), cette interview est suivie d'un article sur le sujet évoqué dans l'interview, à savoir les connexions entre reggae et punk. Quelques chroniques plus loin on tombe sur un excellent, mais trop court, article sur un film de Jack Arnold (The mouse that roared)... Un article sur le cinéma jamaicain (ah là évidemment c'est bien plus qu'une page uh uh !), richement documenté pour arriver finalement à ce que j'ai préféré dans ce premier numéro : une passionante interview avec l'artiste de BD anarchopunx américain Seth Tobocman. Alors même si le nom vous dit rien, vous avez déjà vu ses dessins sur des patchs, des collages, des pochoirs... Le gars n'est plus tout jeune et s'épanche longuement sur son travail et plus de 20 ans de luttes, cette longue interview qui se sirote longuement avec plaisir est illustrée de 2 longues BD. Ce premier numéro s'achève sur une nouvelle de Frank Michel suivi d'une présentation du lascar. Alors pour conclure, même si la majorité des sujets ne font pas vraiment partie de mes dadas (reggae, oi, nouvelle de frank michel...) je suis obligé de reconnaitre que comme à chaque fois l'érudition et la qualité des interviews et des textes vous obligent à dévorer le numéro de part en part. Qu'il est bon de lire des textes bien écrits par des gens qui connaissent leurs sujets ! Qu'il est bon de lire des interviews réalisées par des gens qui savent de quoi ils parlent ! Le meilleur journal de culture populaire, aussi bon que tracks est mauvais ! Si seulement Daniel pouvait se mettre au crust et aux films de zombies italiens, je m'abonnerai à vie... (à condition également qu'il arrête les mauvais jeux de mots en 4ème de couv' ! uh uh uh) (M) |
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AIE #2 Bikepunk sort le numéro 2 de son zine Aïe ! et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il y a de la lecture : 140 pages reliées à l'elastique ! Originalité du pavé, il a été rédigé sur un an et est présenté chronologiquement : interviews, chroniques et dessins se succèdent donc tranquillement au rythme d'une mise en page un peu approximative et qui parfois ne rend pas vraiment service aux textes. Au sommaire donc : interviews de Didier Wampas, The Hop Là, intw commune des Medef Inna Babylone et des Vieilles Salopes (qui en profitent pour en passant dire du mal de Miss Helium - les VS la ramènent moins politiquement parlant que le groupe technopunk, mais leur sincérité et leur cohérence les rende infiniment plus intéressants) Brassen's Not Dead ou encore les revenants d'OTH ! Les interviews sont pas trop mal menées mais parfois leur côté live rend la lecture pas évidente et le résultat est souvent un peu brouillon... Il y a aussi pas mal de reports de concert et surtout un bikepunktour report et c'est ce qui m'a le plus plu. Peut être parce que ça me rappelle des vieux souvenirs...uh uh uh. "Aïe !" propose également un dossier/topo sur le squat toulousain du Clandé. Pour finir je signalerai que le zine est illustré de bout en bout avec des dessins d'Axel qu'on retrouve donc ici avec plaisir ! (M) |
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NINA & SES IDEES NOIRES #4 Avec 4 numéros, Nina ça devient déjà la publication de référence de la vieille garde d'une nouvelle génération de zineux. Surtout que pour ce numéro la couvrante est nettement moins moche que les précédentes. Mais le bougre est prudent (une condition sine qua non pour assurer une longévité à un zine ?) puisque dès l'édito il nous met en garde de ne pas le confondre avec les gens qu'il interview. Peut-être faut il y voir une dédicace à Aurélie Apatride interviewée dans ces pages et à qui on doit reconnaître le fait d'avoir incité pas mal de jeunes à se lancer dans le fanzinat. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Un numéro très amour (qui a dit cul ?) avec Mon Dragon, interview quasi post-mortem, en tout cas à sa lecture on comprend pourquoi ils ont splitté ha ha et aussi le zine trans-pédé-guine Mutants At Work, zine qui aborde des sujets qui peuvent nous toucher mais auxquels on ne pense pas forcément. Une interview pas super passionnante de la RaÏa, mais dans laquelle on relève aussi le mot Amour (on trouve aussi ce mot entre autres dans une chronique de Brixton Cats, et ça c'est assez fort). Mais attention, c'est pas un zine emo, à Nina ils veulent se débarrasser du capitalisme partout où il pointe son vilain nez ! Un zine kiffant à lire, malgré son appartenance à la secte de ceux qui considèrent qu'un zine doit être fait de bout en bout avec la même police de caractère. (G) |
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ROTTEN EGGS SMELL TERRIBLE #16 Une fréquence de sortie qui fait presque aussi peur que la photo de la couverture ! En plus maintenant il s'orne d'un Issn, fruit du récent harcèlement de la Bibliothèque Nationale sur les zines au sujet du depot légal ? En tout cas pour ce numéro y'a du lourd, à savoir le sommet de l'iceberg de la scène punk/hxc avec Baricata, la Fanzino et le Folklore de la Zone Mondiale -ce qui explique la présence de loran-masque à gaz sur la couvrante. C'est intéressant qu'un zine aille poser des questions à des trucs qui ont "réussi" grâce à la scène underground. En régle générale, ceux-ci oublient un peu d'où ils viennent. Ce n'est heureusement pas le cas de FZM qui font un effort dans le choix des productions qu'ils proposent à la distribution. En plus avec le zine y'a le sampler numéro 2 de FZM avec17 groupes du label ! Y'a même un inédit des bérus, mais je crois que tout le monde s'en fout maintenant. Mais y'a aussi de la musique avec les Plastic Guns et aussi Magic Lord (par contre quand on connaît pas du tout les interviewés, dur de comprendre de quoi ça cause !). On espère vivement que le rédacteur continuera à tenir ce rythme de publication ! (G) |
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NOISE & OTHER #4 Gratuit - 4 pages A4 - c/o Bertsch Julie - Pont ar Stang - 29450 Spezet Trouvée en Bretagne, Noise and Other est la feuille d'info de Toto de l'ancien groupe Groundzero. Il comporte différentes infos, différentes chroniques de skeuds. Dans ce dernier numéro, on trouve une interview inédite de GroundZero, mais sans les questions... (comme elles semblent relativement classiques on les retrouve assez facilement uh uh) le numéro 3 en plus des chroniques de skeuds comporte également une interview de Diaspora et, plus original, un dossier sur le Sénégal. (M) |
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ON S'EST PAS DEGUISE EN FEUILLE DE CHOU POUR SE FAIRE BOUFFER LE CUL PAR DES LAPINS #1 Mai 2007 Gratuit - 16 pages A6, on.est.pas.la.pour.enfiler.des.perles.@no-log.org Il s'agit d'un ptit zine gratos distribué par les activistes bretons qui se sont regroupéEs pour organiser des concerts en Bretagne... Au sommaire de ce premier numéro, d'abord un scene report des premiers concerts les 4, 5 et 6 Avril dernier, un texte sur le sexisme dans la scène inspiré par le comportement d'un gros con... Les incidents qui se suivent nous montrent que malheureusement des individus, même munis de leur crête, se complaisent dans des comportements inadmissibles... Ce texte est suivi du texte "Fuck Myspace" qui commence à bien tourner dans la scène... Espérons que ça serve et que les gens continuent à se désinscrire de ce truc tout naze ! (A ce propos l'interview d'AbFab à Konstroy et disponible sur son site est excellente) Ce ptit zine se termine par un bilan financier des concerts, une reflexion sur le prix libre et l'annonce des prochains concerts qui ont eu lieu début Mai. Une chouette initiative qui, on l'espère, se multipliera ! (M) |
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PERE CASTOR #1 Janvier 2007 Prix libre - 28 pages A5, Dimitri Castor 35 Av Cassiopée, 91100 Villabé. perecastor@no-log.org Encore un nouveau zine, ce qui fait toujours plaisir. D'autant que pour un premier numéro la mise en page se défend, et les interviews dépassent les 20 lignes ! Ce n'est pas tellement étonnant quand on remarque que pour ce numéro il n'y a pas de chroniques de disques mais on trouve trois pages de chroniques de fanzines. Bref des priorités intelligemment choisies. Les interviews des groupes ne se cantonnent pas non plus à l'aspect musical : Guérilla Poubelle (apparemment retranscrite de mémoire ! interview rigolote) et Billy Bolley & The Degenerates (groupe de punk belge organisant le festival Social Urbain). On trouve aussi une interview de Droits des Animaux, qui s'occupent de saboter des chasses dans la région parisienne. Ainsi que divers petit textes et pas mal d'humour. (M) |
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PAS CONTAN #2 Mars 2007 36 pages A5, http://biger.free.fr/pascontan Ce zine rédigé par plusieurs personnes différentes ne contient que des textes sur pas mal de sujets différents, dont l'intérêt variera selon le lecteur. Notons un assez long texte contre les élections qui est suivi d'un texte sur l'histoire du droit de vote qui analyse le gag éculé de "il y a des gens qui sont morts pour le droit de vote". Même si le texte mériterait d'être un peu retravaillé, ça faisait longtemps qu'on attendait que quelqu'un s'y colle ! Il y a aussi des textes sur la "transidentité" dont un bien flippant sur le 'retour à la (une autre) réalité' par le biais d'un repas de famille, et traité comme un jeu vidéo. Une situation pour le moins désagréable, que tout individu en marge d'une manière ou d'une autre a déjà vécu à des degrés divers. Et pour finir une pleine page sur Mon Dragon, certainement le groupe qui aura le plus marqué une certaine génération de zineux. (M) |
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(F)=FloxFFYM / (G)=Georges / (M)=Melvin / (S)= SarahFoetus / (TW)=Tiriwurst / (T)=Tapage |
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